GB / Une petite guilde en effervescence

pigeon bourré a écrit:: La petite histoire de la guilde de la Bière vous est conté !

Acte 1 : Jeunesse et Châtiment

Dans des temps bien reculés, où le premier royaume naissait juste, où tout restait à faire, notre bonne Majesté accorda un lopin de terre et quelques habitants à protéger, à un mystérieux seigneur nommé Sizion. Ce noble seigneur n’était point comme à l’accoutumer, intéressé par l’expansion de son village. Non au contraire, celui-ci, se gardait bien de faire parler de lui, et restait le plus discret possible. Il gérait sa cité de façon qu’elle ne soit ni petite, ni trop grande, qu’elle soit modeste pour sa date de fondation. Ses objectifs étaient tous autres.

Sizion avait une passion envahissante, qui lui prenait la majeure partie de son temps. Il vivait en ermite à la recherche d’un conte, d’un mythe, d’une légende. D’une boisson au vertu divine, l’essence de vie et de jeunesse… L’élixir de Jouvence !

Sizion passait ainsi ses journées dans son laboratoire, à sélectionner plantes, définir un dosage précis, inventer des techniques de préparation, puis laisser vieillir dans des fûts de bois de différents arbres, utiliser d’anciens principes pour la fabrication de boissons.
Sizion bien qu’accroc à sa passion déchirante, il ne laissa jamais tomber sa cité, un ingénieux seigneur, qui créa une cité autonome, en autogestion, mais les problèmes majeurs ne pouvaient être résolus que par lui. Celui prenait alors un jour complet par semaine à s’occuper tendrement de ses habitants et de leurs lieux de résidence qui lui permettaient de nourrir son désir de jeunesse.

Après moult saisons à avoir étudié, réalisé, innové, goûté et tout recommencé. Son projet était sur le point d’aboutir, la recette de la divine liqueur été écrite des mains de Sizion avec des détails d’une précision au déca de la conception humaine.

Malheureusement Sizion négligea un point, un point assez important, et les conséquences furent dramatiques. Dans ses affaires qu’ils l’isolèrent, il oublia de s’informer de la politique du royaume, celui-ci évoluait, la deuxième dynastie avait prit la relève et des guerres de guildes se préparaient. Le bon retour à la réalité fut très dur, bien que Sizion ne soit pas affilié à une guilde, son territoire fut traversé par les troupes, son palais assiégé. Sa cité si prospère était malheureusement un point stratégique pour la guerre, un avant poste, qu’une guilde réquisitionna par la force. Pendant le siége, il s’enferma dans son palais avec quelques serviteurs craignant de voir disparaître son savoir ou qu’il tombe entre de mauvaises mains, il rédigea 3 textes contenant chacun une partie de l’élixir. Chaque partie avait un intérêt usé sans les 2 autres, elle révélait des techniques et des ingrédients. Mais seulement les 3 parties réunies donneraient toute la formule et la façon de la mettre en œuvre.
La première partie parlait de la nature des ingrédients, de la façon de les sélectionner, de leurs goûts et qualité ainsi que les outils à usité pour faire l’extraction des saveurs avant le lancement de la fabrication
La deuxième révélait toutes les techniques de distillation mises au point par Sizion ainsi que les méthodes de conservation.
Enfin la dernière faisait la part bel aux dosages des ingrédients, des outils associés, des temps de fermentations, des levures et rajout a froid dans les breuvages.
Après la rédaction des 3 textes, ils les emballèrent soigneusement, brûla tous les autres documents et s’enfuit de son palais par un passage secret connu de lui et ses architectes personnels. Avant son départ, il ordonna d’ouvrir le palais et aux serviteurs de se rendre, puis de reprendre la cité une fois les troupes parties.

Les soldats découvrirent bien des choses dans le palais, dont le mystérieux laboratoire qu’ils prirent aussitôt pour de la sorcellerie, tant de matériel si sophistiqué et hors du commun. Le commandant des troupes prit la décision immédiate d’une chasse à l’homme, il devait retrouver Sizion coûte que coûte et l’interroger sur ce qu’était cet endroit. En attendant, tous les habitants de la cité furent prisonniers !

Plusieurs saisons passèrent, Sizion était toujours fugitif, celui-ci traversait le royaume de part en part, cherchant le peu d’ami qu’il avait. Il s’était lié avec surtout 3 personnes qui comme lui se passionnaient pour les mélanges gastronomiques ou liquides, mais chacun avait leur préférence et spécialité concordant avec les 3 parties de la recette qu’il avait écrit. Les 3 personnes à qui Sizion avait confié un bout de parchemin ne se connaissait pas, ne s’était même jamais rencontré et vivaient tous, assez loin des autres. Après avoir donné le parchemin à ses amis, il leurs supplia se suivre ses recommandations avant de partir
« Ceci est mon héritage pour ta famille, cache-le soigneusement et ne l’ouvre qu’à l’heure de ma mort, ne le transmets uniquement qu’à tes enfants. Lorsque que tu liras ce texte, achète tout ce qui est mentionné et essaye, tu feras de petits miracles, tu ne seras pas seul ».

On voyait s’amplifier dans les villes, de plus en plus d’avis de recherches sur Sizion. Lassé de devoir courir et échapper à la milice tel un vulgaire voleur, Sizion se rendit. La masse populaire étant persuadé, à force de recherches infructueuses de la part des soldats, qu’il pratiquait la magie noire. Ainsi il fut pendu sans aucun jugement devant de nombreuses dames et seigneurs amusés. Sa cité fut rasée avec les derniers habitants qui n’avait pas fui et tous les prisonniers, pour enterres définitivement cette affaire.

A sa mort, les 3 personnes ouvrirent leurs parchemins, découvrirent une multitude d’informations, certaines utilisables dans l’immédiat, d’autres ayant besoin de marchandises et matériels plus complexe. Pour finir ils y avaient ses données incomplètes et une énigme à trou insolvable sans l’aide d’indice. Quelle était la signification de toute cette machination ?

Voila pour l'acte 1 de nos chroniques, l'acte 2 devrait suivre, sa rédaction est pratiquement terminée. Je ne sais pas en combien d'actes se fera les chroniques en fonctions du nombre de données receuillies

Merci beaucoup!! J'espere que la lecture vous a plu!!

pigeon bourré a écrit:: Acte 2 : La souffrance c’est très rassurant ça n’arrive qu’au vivant !

Avec le temps Sizion fut oublié et son nom tombé dans les abîmes des archives. Pourtant encore quelques personnes avaient son nom sur les lèvres, les 3 détenteurs. Bien vite, ils comprirent la signification des dernières paroles de Sizion, il existait dans le royaume d’autres parchemins, mais combien ? Ou les trouver ? C’était une quête impossible, de plus le palais de Sizion détruit, aucun indice, rien pour démêler l’affaire, rien pour avancer. Les 3 abandonnèrent assez vite leurs recherches des autres documents, le simple fait de faire des recherches, ne feraient qu’attirer vers eux l’attention et leurs secrets sans doute découvert. Tous exécutèrent alors, les dernières volontés de Sizion, ils achetèrent le matériel cité et essayèrent tout, jusqu’à la maîtrise totale du sujet.
Sizion avaient scellé les destinées. Il était bien trop tôt, le royaume encore trop jeune, pas encore près. Il devait se séparer, se découper et donner naissance à 13 entités, les 13 provinces.

Il n’est pas rare dans le royaume de découvrir des choses bien bizarres, des merveilles impensables, des étrangéités et des personnes aux multiples différences. Ce qui fait la renommée du royaume et sa grande diversité. Tel ce seigneur très singulier qu’est Alf Kruger, ce personnage poilu qui affectionne tout particulièrement les chats au milieu de légumes dans son aissette. Fils d’un très célèbre goûteur royal de Sa Majesté. Alf dont une grosse partie de son passé reste trouble et bien mystérieux, on relate cependant qu’il était bien connu pour ses longues journées passées dans de multiples tavernes à la recherche d’excellents breuvages, goûtant un à un toute les fabrications locales, jusqu’à l’épuisement du tavernier. Seul véritable passage éclairé que les archives décrivent, et son adhésion à la guilde de la gifle, guilde bien connu, dont beaucoup de membres s’y joignent sans même savoir qu’ils en font partis. En quoi consiste-t-elle ? Les hauts membres, grâce à leurs mains habiles, infligent une correction rapide et sympathique dans les joues rougies de leurs membres, trempe voulue ou pas. Et cela 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, un pur bonheur. Alf fut bien friand de toutes ces douceurs quotidiennes, à tel point qu’il en épuisa les hauts membres, ce qui fit grand écho au sein de la guilde et déclencha l’expulsion de Alf pour cause de masochisme aigue. Ainsi fait, Alf en grand amateur de boissons alcoolisées et de bons plats, alla instinctivement éponger sa déception dans moult tavernes, la où, il reprit sa véritable passion, la recherche d’un merveilleux breuvage.
De passage dans une petite taverne, un jeune seigneur lui paria un lopin de terre en province qu’Alf serait incapable de boire sa gnole artisanale. Jamais hésitant, Alf releva le défi, prit le verre, d’une poigne forte et décidée et bu d’une traite, puis posa le verre en lâchant un râle de joie ! Quelques instants après, il signa le contrat et voici Alf à la tête d’un lieu dit en province royale qu’il renomma immédiatement Alfoune city. Bien que ceci fut un événement important, dans un premier temps, cela laissa indifférent Alf, qui vivait pour son unique passion, trouver un alcool d’un goût supérieur. Il prit son contrat, puis quitta la taverne pour continuer à chercher son véritable but.
De taverne en taverne, il découvrit un jour, un lieu isolé, loin des grandes villes, où vivait tranquillement une poignée de nains. Après quelques paroles échangées, les nains et Alf commencèrent vite à s’apprécier. Les petites personnes lui offrirent de déguster une bonne bière pour sceller une amitié naissante. Alf goûta ce breuvage, et contrairement à tout ce qu’il avait pu boire, qualifia cette boisson d’excellente et hors norme. Les nains lui révélèrent le mystère de cette bière, elle n’était pas de fabrication humaine mais troquée dans le village des Trolls vivant juste à coté des nains.
Les nains expliquèrent aussi à Alf leur désarroi, leur seigneur de leur village était parti et plus personne pour les gouverner, ils avaient bien appris, qu’un nouveau seigneur avait repris le domaine pour diriger, mais il ne l’avait jamais vu, seul chose, qu’ils savaient c’est que leur village avait changé de nom et s’appelait maintenant Alfoune City ! Alf n’en revient pas, quel heureux hasard, il sorti le précieux contrat, et pris avec joie les rennes de cette petite ville, pleine de surprise et de bonnes bières !

Dernier né d’une petite famille de paysan non buveur, l’alcool fut toujours interdit à AlucardVH. A la lisère de 16 ans, trop titiller à l’idée de goûter ce breuvage interdit, il céda à la curiosité et se rendit dans un village voisin afin de goûter ce mystérieux élixir qu’est l’alcool. Alucard entre dans sa première taverne et une boisson jaunâtre avec une couche de mousse duveteuse sur le dessus lui fut servie. Il goûta sa première bière et il ne put s’empêcher de re-goûter celle-ci quand l’occasion se présentait, ainsi que de l’apprécier à sa juste valeur, jusqu’au matin où sa seule idée en tête fut de faire boire la bière au royaume entier.
Il quitta sa maison familiale pour entrer comme serveur chez le tavernier du village voisin, courroucé par son père, outré que son fils soit devenu un pochtron. Après quelques années de bons et loyaux services, le tavernier consenti à révéler le secret du houblon à Alucard et le libéra pour qu’il puisse faire profiter au royaume ce doux élixir. En apprenant la nouvelle, son père lui offrit quelques cadeaux avant que son fils ne disparaisse pour longtemps, tels ses connaissances sur les méthodes de choix d’ingrédients gastronomiques, ainsi que des outils associés et lui offrit aussi un parchemin qu’il devait garder impérativement pour lui, qui un jour serait utile à sa quête. Son père le laissa partir, en lui promettant le couvert, si un jour il décidait de revenir.
Alucard parti ainsi et marcha des jours entiers pour trouver le lieu idéal pour s’installer, son éden dans la province du Nord était composé d’une magnifique plaine couverte de champs à perte de vue, traversée par un cours d’eau avec au centre un lac grandiose où le bleu azur du ciel reflétait avec grâce, tout cela surplombé d’une petite colline où Alucard put construire sa fabrique de bières.

Vivant dans un cage, on pouvait apercevoir le plus fidèle ami d’un distillateur, celui-ci était un pigeon. Mais pas n’importe quel pigeon, bien que les talents de distillation de son maître ne soient que très peu reconnus, voir délaissé, son animal de compagnie faisait sa renommée. Un volatile qui parlait avec son corps, qui avait été habitué très tôt à boire, celui-ci pouvait donner ses impressions sur ce qu’il buvait grâce à sa gestuelle, une façon de communiquer si simple et compréhensible, qu’on aurait dit que l’animal en le voyant pouvait parle, un animal de foire ! Son maître lui faisait toujours goûter toutes ses productions, il passait ses soirées à discuter avec son pigeon, à boire ensemble à s’en rendre malades. Le pigeon n’était pas prisonnier ni torturé, il se plaisait à cette vie, ci bien que lorsque le maître ouvrait sa cage, le pigeon s’envolait pour se poser sur son épaule, les barreaux étaient la pour le protéger du monde extérieur.
Le maître de pigeon lassé de voir son ami seul à l’attendre quand il partait en voyage, décida de lui offrir un pigeonne et un abri plus à son aise où il pourrait avoir des petits, tout en continuant bien sur leur principale activité : boire et cela sans que sa pigeonne n’en comprenne le moindre mot.
Vient un jour où le distillateur eut une visite assez particulière, un ami de longue date qu’il n’avait pas revu depuis des lustres. Celui-ci passa en coup de vent et lui offrit un parchemin. Bien plus tard, le distillateur ouvrit le parchemin, s’isola pour l’étudier pendant des longues journées, oubliant ses rituels quotidiens avec son pigeon. Après quelques semaines, les habitudes revinrent, fabrication d’alcool, boissons, le goût était meilleur et le maître fit beaucoup d’emplettes pour le conditionnement et l’alambic. Ses bouteilles commençaient à avoir un certain succès, trop même.
Un soir, la distillerie fut attaquée, volée de toutes ses boissons et le maître voulant défendre son ami y laissa la vie. Le pigeon vécut très mal cet événement et sa consommation d’alcool augmenta très significativement, jusqu’à en vomir sur sa pigeonne et la noyer dans la gerbe. Plus rien n’avait de sens pour lui, il avait perdu toutes émotions, il prit le parchemin maudit et s’enfuit sans remord. Une seule idée en tête, se venger des hommes. Des lors, il adhéra à une secte apocalyptique prônant la fin du genre humain par la sodomie et la défection, mais fut viré pour ses méthodes trop radicalises, trop violentes, ses propos emplis de haine, son obsession pour achever le règne humain et ses soirées alcoolisées trop répétitives et incontrôlées. Il devint Pigeon Bourré.
Qu’à cela ne tienne, il ferait sa propre guilde pour détruire les hommes, sur les ruines de sa vie, il créa Absinthe promettant beuverie et gueule de bois à ses membres. Cela fonctionna, les membres affluaient, plus ils arrivaient plus le caractère de Pigeon changeait, ses haines s’apaisaient, la joie revint ainsi que l’amitié. Il décida de changer sa guilde en ville et prospérer en harmonie avec la faune, la flore, les hommes et l’alcool à volonté.